jeudi 5 février 2009

L'autre Macchu Picchu











Et oui nous aurons osé aller au Pérou sans visiter le légendaire Macchu Picchu. Sacrilège...
Mais avons quand même suivi les traces des incas en allant à "l'autre Macchu Picchu": Le distant, solitaire et oublié "Choquequirao" ("berceau d'or" en quechua).

Les ruines de Choquequirao auraient été découvertes en 1867 puis oubliées et laissées à l'abandon... Aujourd'hui la cité des enfants du soleil (tu parcours la terre le ciel, lalalala) est recouverte d'une épaisse végétation et l'on ne peut voir qu'une infime partie des temples, maisons et terrasses qui la composaient. Cela lui donne une grande partie de mystère...

La cité construite au XVème siêcle se dresse au sommet d'une haute montagne (3085 mètres) et servi de refuge aux incas.

Le plus merveilleux c'est que pour atteindre ces ruines il faut marcher, beaucoup marcher... Nous avons donc parcouru des paysages splendides pendant 4 jours et 4 nuits.

Accompagnées de Willi notre jeune guide (après l'expérience du trek de takesi nous avons appris qu'il était parfois plus prudent de partir avec un guide en saison de pluie) et de Vicente et ses deux mules, nous sommes parties du petit village de Cachora (déjà bien isolé, ce qui nous a laissé présagé à quel point nous allions être coupée du monde pendant 4 jours), d'autant que ce chemin est très peu fréquenté par les randonneurs qui lui préfèrent souvent sa plus célèbre cousine, la macchu picchu.

Le premier jour nous avons entamé une descente vertigineuse (1800 mètres de dénivelé si mes souvenirs sont bons) à travers de maginfiques vallées vertes et fleuries , nous avons contemplé de splendides sommets enneigés, nous avons suivi puis traversé le rugissant fleuve Apurimac (le fleuve qui parle en quechua) qui nait dans la cordillère des Andes. Les mules ont été terrorisées par la traversé du fleuve et l'une d'elles a tenté une fugue, pendant que l'autre résistait aux bras musclés de son maître (l'expression "têtu comme une mule" a tout à coup pris tout son sens, ceci dit je les comprend parfaitement) nous avons bien failli arriver au campement sans vivres ni tentes. Une fois le fleuve traversé, terminé la descente. Nos petites pattes déjà bien fatiguées par la 20 aines de kilomètres de chemin caillouteux que nous venions de parcourir, il nous restait encore 800 mètres à grimper sur une distance de 2 kms pour arriver au campement (en d'autres mots, ça grimpe dur !). Là nous plantons la tente pendant que Willi, plein de bonne volonté mais décidemment meilleur guide que cuisto nous prépare une petite soupe en sachet et du riz (menu quotidien tout au long de ce trek). Nous nous endormons au doux sons des grillons et sous un beau ciel étoilé lorsque qu'une étrange sensation d'humidité et un bruit assourdissant nous réveillent en sursaut. Dehors il pleut des trombes et les vents a arraché un coté de la tente, nos matelas sont trempés et nous nous réfugions dans la petite bicoque au toit de paille dans laquelle dorment Willi et Vicente. Nous posons nos matelas sur le sol de terre en essayant d'éviter les goutières et finissons la nuit tant bien que mal.
2ème jour: De la grimpette! Il nous reste encore 1000 mètres à grimper avant de découvrir la mystérieuse sité inca. Après quelques heures de marche, nous découvrons des constructions a deux étages impressionnantes, tout comme un système déjà très avancé de canalisations. Vraiment pas bêtes ces incas ! Et ces terrasses construites dans les falaises sont d'une verticalité vertigineuse !!! Mais une fois dans le coeur du "berceau d'or" la grimpette n'est pas terminée (ce serait trop facile !), nous descendons 500 mètres pour atteindre les terrasses et en regrimpons 800 pour admirer la place principale qui donne sur une autre vallée.
Cette dernière ascension m'a mise à bout de force et je dois bien confessé que pendant un moment j'ai pesté contre le guide, les incas et leurs idées de construire des villes dans ces endroits impossibles. Un serpent en train de se faire un festin de lezard (4 fois plus gros que lui, imaginez-vous ouvrir la bouche et manger 4 vous à la fois, hallucinant, non ?) m'a déconcentré dans mes mauvaises pensées et l'arrivée au sommet de la cité a finie de me convaincre que tout ces efforts étaient amplement récompensés par la splendeur du spectacle. D'autant plus que nous avons eu la chance d'être seule sur le site, aucun autre randonneur en vue, ça ne fait qu'augmenter la magie de l'endroit.
Après cela retour au campement, mais la nuit nous a rattrapé et nous avons descendu le chemin escarpé à la lueur de la lune et d'une pale et unique lampe de poche. Total, plus de 12 heures de marche dans la journée et des belles images pleins la tête.
3ème jours: Après avoir plier l'attente et découvert qu'une énorme araignée jaune avait partagée nos nuits, nous prenons le chemin du retour. Un peu de grimpette mais nous arrivons au campement très tôt. Le lieu ou nous avons monté la tente offre une vue imprenable sur la vallée. Je me répète mais c'est magnifique !! Nous dormons au milieu des vaches qui ont élu domicile à coté de la tente (ou peut-être sommes nous qui avons élu domicile dans leur pré...)
4ème et dernier jour: Les mules se sont échappées pendant la nuit ! Super Vicente part à leur recherche et réussi à nous les ramener en suivant les traces de leurs pas. Encore un peu de grimpette (il faut bien les remonter ces 1800m) et nous arrivons au village de Cachora en début d'après-midi.
C'était certainement l'un des trek les plus difficiles que je n'ai jamais fait mais aussi l'un des plus beau. Le ChoqueQuirao est certainement aussi l'un des endroits les plus isolé où j'ai mis les pieds.
Nous avons ramené de ces excursions un souvenir: Plus de 250 piqures de moustiques et de puces (heureusement nous ne sommes pas dans une zone endémique) cumulées à nous deux. Raquel a le record avec plus de 50 piqures rien que sur la jambe droite pendant que le petit doigts de ma main gauche en compte une dizaine.
Annabelle et Gaël, heureusement que je n'ai vu les photos de vos bons petits plats qu'après ce trek...
Alex et Nancy, vous êtes mes plus fidèles lecteurs, merci!
Gaëlle, c'est chouette que tu sois revenue!
Sophie, quelle bonne surprise que tu suives toi aussi ce petit voyage!
Nico et Gé, c'est pas dans les toits de paille qu'il y a des tarantules ??








6 commentaires:

  1. Un de mes rêves d'aller au Macchu Picchu mais vu la description de Choquequirao sa fait envie de visiter ce petit coin de paradis même si l'enfer pour y arriver.
    Merci pour tes descriptions, on a l'impression d'être un peu avec vous.
    Bonne continuation, biz à toutes les deux.

    Nancy et Alex, vos fidèles lecteurs.

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  2. Violaine, a ver si aprendes a colocar las fotos en el Blog nena, quelas montas unas encima de otras..jejeje. Que pena que se no os funcione la cámara de fotos!.
    Veo que la aventura va de lo lindo....
    la mía empieza el 25 de este mes...iuuuuuuuu que ganas.
    Un besín

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  3. Malgré les photos que tu as trouvées, il est difficile d'imaginer ce que vous avez vécu.
    On ne peut qu'essayer par tes fabuleux récits...
    Bisous et bon courage à vous deux.

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  4. Je dios t'avouer que ton blog est un réel dépaysement et d'après ce que tu racontes je préfère parfois vivre votre périple de façon virtuelle (ex.: nuit en compagnie d'une araignée jaune, rencontre avec des serpents en plein festin pantagruèliques...). Rien que d'y penser j'en ai des frissons dans le dos; et puis de ma chaise c'est bien plus tranquille à emmagasiner comme kilomètres !!
    bravo les filles !!

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  5. ¡Hola!
    Estoy totalmente de acuerdo con Sophie, sobre todo en lo referente a las arañas (de todos los colores) y las serpientes, y los mosquitos,....
    Aún así me dais muuucha envidia. Ya sabes que viajamos con vosotras también.

    En Europa hace mucho frío, y esto nos incluye. Abrigaros.
    Besos, Besos.

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  6. Tu nous fais voyager Violaine. On se régale de te lire.
    Bisous et raconte encore, on te suit !!

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