vendredi 30 janvier 2009

Bilan de l'expérience

La reconnaissance des Luquinois fut démesurée et pourtant j'ai certaintement appris davantage de leur humilité, de leur générosité, de leur simplicité et de leur savoir-faire qu'eux de mes maigres connaissances.
Comme nous l'expliquait l'une des personnes de l'association, ces personnes sont dans le fond biens plus riches de connaissances que nous: elles savent construire leur maison, produire leur alimentation, élever une multitude d'enfants avec des valeurs si saines et si belles...

Conclusion, une des plus belles expérience de ce voyage et un apprentissage qui n'a pas de prix.

Lampa


La suite de notre mission se déroule à Lampa, un ancien village colonial a 90 kms au Nord-Ouest de Puno.

Lá c'est Miguel qui nous accueille dans une vieille demeure appartenant à sa famille. L'expérience est très différente de la précédente...


Miguel nous propose un petit tour des environs: Nous découvrons de curieuses bêbêtes en voie de disparition: des alpacas noires que l'on tuait à l'époque car seules intéressait la laine blanche. Miguel nous a également conduites dans une réserves plutôt glauque de Chinchillas (un animal adorable qui a une tête de lapin, des oreilles de souris, et une allure d'écureuil). Leur poil est incroyablement doux et on les tuait pour revendre leur fourrure très très cher. Cela fait mal au coeur de savoir que ces adorables petits animaux n'existeront plus dans quelques années, tout ça pour combler les caprices de quelques bourgeois(es).


A midi c'est Jorge qui nous accueille dans son auberge. Finallement notre travail dans le village durera 2 jours et une nuit.


Danse de la Candelaria



Le 3eme jour, Arturo, Angela et leurs 6 enfants nous accueillent et nous convient a une repetition de la danse pour la Candelaria, grand festival de danses traditionnelles de la ville de Puno. Les femmes tourbillonnent dans des robes multicolores, tous les danseurs agite des pompoms colorés (les wichis). Tout le monde doit participer, seul les plus de 70 ans sont exemptés.




Evidemment, Raquelita, mordue de danse participe à la répèt et reçoit les éloges de la part des Luquinois. Et moi, avec mon légendaire sens du rythme, je fais ce que je peux...




Pendant la pause, une famille nous invite généreusement à partager son goûter: des chuños, des fèves, des ocas...




Le soir nous jouons et dinons avec les 6 enfants de la famille. Les enfants qui n'ont pas de jouets, s'amusent décidemment avec un rien.


Le lendemain nous fesons nos aurevoir à ces personnes si attachantes qui nous on reçu avec le coeur grand grand ouvert.

jeudi 29 janvier 2009

La réunion est dans le pré

Le second jour ce sont Brigida, Diego et leurs enfants qui se prêtent à l'exercice de la réception de touristes.


Apparté "bouffe": Brigida fait des soupes (bien que cette communauté ne soit pas particulièrement machiste et que les tâches soient assez bien réparties au sein des couples c'est quand même toujours les femmes qui se collent aux fourneaux) de céréales et de légumes absolument délicieuses et le supplice du repas devint alors un réel plaisir.


Ce jour ci nous avons été conviée à une réunion pour faire part aux Luquinois de nos idées afin d'améliorer la réception et de promouvoir leur logement auprès des "ecotouristes". Nous avons répondu (enfin Raquel surtout, pour comprendre leur accent il faut parfois bien s'accrocher) à leur questions, avons tenté quelques conseils. La réunion s'est tenue dans un champ, les partipants allongé dans l'herbe ou assis sur les rochers, sous les doux rayons du soleil (on en aimerait plus des réunions comme celle-là !!). Tous ces visages pleins d'intérêts, toutes ces personnes si receptives aux suggestions de deux inconnues, tous ces gens si désireux de faire de leur mieux... ce fut un moment vraiment émouvant.


Nous avons ensuite participer à la conception et au decoupage de tissus pour coudre les rideaux aui orneront les fenêtres des chambres touristiques. La encore un grand moment, de voir la solidarité entre les villageois. Ici tout le monde met la main à la pâte, très naturellement.

Pas facile de traire une vache !!!


Le premier jour, Alfonso et Julia, la 50 aines nous accueillent dans leur maison de torchis. Je reste épatée par la beauté de la chambre qu'ils ont construites de leur propres mains pour accueillir les visiteurs.


La communication est parfois compliquée car leur langue maternelle est l'Aymara, mais ils nous reçoivent avec una amabilité et une générosité tellement touchantes...


Le repas fut une rude épreuve pour moi. Julia par terre dans une obscure hutte de terre qui lui sert de cuisine a allumé un feu sur lequel elle a placé une grosse marmitte emplie de chuños (pommes de terres congelées par le gel hivernal puis séchées au soleil, elles virent alors au noir et se conservent plus de 2 ans) et de carachis (un petit poisson du lac, riche en arrêtes et en écails durs, peu en chair), le tout baignant dans un liquide grisâtre.


Lorsqu'elle m'a tendue mon assiette, avec ses yeux de carachis rivés sur moi, flottant sur leur chuños, baignant dans cette mer de couleur somatre, j'ai du réunir beaucoup mais alors beaucoup de courage pour ne pas blesser mes hôtes, si bons et généreux... Et j'ai presque réussi a arracher cruellement toutes les têtes de ces petites bêtes pour me les fourrer dans la bouche, en serrant les poings.


Après avoir passée la nuit dans un froid effroyable, nous nous levons au petit matin et convainquons nos hôtes de nous faire participer à leur vie quotidienne. Total nous avons appris à traire une vache (le mot essayer serait peut être plus approprier vue les trois gouttes de lait chaud qui daignait sortir à chaque pression "super fortes" de nos mains sur le pie de nos amies les vaches), c'est dur ! Et nous avons également participer à l'élaboration du fromage. Trop bon notre fromage !!

lundi 26 janvier 2009

Quelques jours de volontariat


L'objectif initial de ce voyage c'etait de faire du volontariat. Malheureusement á moins d'avoir un CV en beton, des connaissances dans le secteur ou etre disposee á payer un organisme qui se remplit les poches de votre besoin d altruisme et de bonne conscience, c'est plutot difficile de vivre de cette experience.
Par chance grace a un contact de Raquel, nous avons enfin pu dedier quelques jours a des personnes dans le besoin.

Nous avons donc passes quelques jours a Luquina Chico, un village minuscule sur les rives du Lac Titicaca. Un village parseme de petites maisons en torchis, couvert de champs de quinoa, de "favas" et d"oca", peuple de vaches, de moutons, de poules, de cochons (los chinchos) et de quelques etres humains. Un lieu tranquille, beau et meconnu. L'association qui nous a envoyé dans cette communauté a soutenu financiérement les Luquinois volontaires pour construire une chambre dediée a l'accueil des touristes en quete de nature et d'authenticite. Les fruits du tourisme serviront a ameliorer la qualite de vie de cette population (c'est difficile d'imaginer dans quelles conditions ils vivent) et permettront a leur enfants de pouvoir etudier.
Notre mission: Nous nous attendions a un travail de construction mais notre participation consista finallement à jouer le rôle de touristes cobayes. Notre tâche fut alors d'orienter les participants au projets en leur donnant des idées et des solutions d'amélioration. Ce fut une expérience bien plus riche qu'elle en a l'air à priori.

samedi 24 janvier 2009

L'interlude des mercis

Pas le temps d'un article sur l'expérience halucinante que nous venons de vivre avec les habitants du village de Luquina Chico, mais je voulais quand dire merci à:

Lo, Nath, Julien, Michel, Patri, Erman, Magalie, Marylène, Leny, Sophie, Pablo, Seb, Ha, Nancy, Alex... milles mercis pour v0s messages et commentaires. Ça fait tellement plaisir de savoir que vous suivez le blog !
Gaël et Annabelle, quelle bonne surprise de savoir que vous suivez vous aussi notre périple. Sur que votre cousine Lolo n'en fait pas autant ;-pUn énorme bisous a Diana et Jordi aussi. Peut-être a bientôt sur Perpignan, qui sait ?

Javi! Claro que te reconoci!
Maria, si la estancia en la isla de Amantani fue una experiencia realmente inolvidable. Nos hemos acordado mucho de ti. Seguro que encantaria tambien el pueblecito donde acabamos de pasar unos dias: Luquina Chico. Ya os contaré en el proximo articulo. Un beso muy fuerte para ti y otro para las chicas del futbol.

Celi, no te preocupes que le voy a comprar una cuerdita a Raquel para que no se me escape mas ;-)
Oti, enhorabuena por tu francés et merci pour tes messages!
Ana Laura, muchas gracias por tu mensajito.
Mama de Raquel: un abrazo tambien, cuide de sus ojos y no se preocupe que cuido mucho de su hija!

lundi 19 janvier 2009

Amantani, l'île paisible et juste


Fuyant la ville, nous embarquons sur un bateau en direction de l'île d'Amantani.


Ici les agences de voyages sont interdites. Les "Amantaniens" nous mènent sur l'île à bord de leurs embarcations et des familles nous reçoivent sur place. Les différentes communautés peuplant l'île se réunissent tous les dimanches pour décider de leur mode de fonctionnement, qui m'a parut très juste et solidaire. Les familles accueillent les voyageurs à tour de rôle et pour un prix pré-établi. Ici pas de concurrence déloyale. Ils partagent leur cutlures de pommes de terre, de mais, d'avas, etc... Et bien sur sans aucun produit chimique. Ici tout est naturel.

C'est Alejandrina et Isidro qui nous accueillent dans leur modeste maison faite de torchis, de paille et de tôle. Pas de douche mais une chambre plutôt confortable (après la Bolivie, tout paraît luxueux, il faut dire...), des toilettes au fond du jardin et une cuisine...

La cuisine vaut la peine de s'attarder à une petite description: Une petit cahute de torchis, avec pour unique "mobilier", une "cuisinière" de terre qu'on allume a l'eucalyptus, sur laquelle chauffe la marmitte de soupe et sous laquelle vivent au chaud les "cuy" (hamster pour ceux qui ont raté un épisode) qui seront passeront bientôt à l'étage supérieur. Alejandrina cuisine par terre des plats simples mais délicieux compte tenu du peu de moyens dont elle dispose.
Pour la petite histoire, nos hôtes agés tous deux de 35 ans sont déjà grands-parents. C'est d'ailleurs leur fils cadet agé de 20 ans qui nous a accueilli au port.

Pour 25 soles par jour (6 euros aprox.) ils nous proposent le gîte et trois repas quotidiens et nous accueillent comme des reines.

Nous partons explorer l'île qui est merveilleuse. Ici la vie est paisible. Tous les habitants vivent et travaillent en costume traditionnels (de couleurs très vives), loin du stress et du consumerisme maladif. Toutes les cultures sont faites en terrasses, l'île étant en faite une montagne. A son sommet la Pachamama (La mère terre) et le Pachatata. Autour on aperçoit le continent et l'île de Taquilé.

Un soir un énorme orage s'abat sur l'île (à 4150m d'altitude c'est impressionnant) et nous observont ce spectacle de feu d'artifice naturel depuis la fenêtre de notre chambre, à la lueur d'une bougie (pas d'électricité sur l'île) et nous réchauffons avec une infusion de muña (plante délicieuse qui pousse partout sur l'île).
Nous quittons aujourd'hui même (Ca y est je suis à jour dans le blog!) l'île avec un petit pincement au coeur, nous serions bien restées plus longtemps. Raquel offre à nos hôte sa lampe de poche, instrument utile sur cette petite île où l'on vit si bien avec si peu de moyens.


Les îles Uros ou ces gens qui sont sur la paille







A une heure de bateau de Puno, il existe de curieuses îles flotantes entièrement construites de Totora (une sorte de roseau). La Totora compose le sol de l'île, les murs et les toits des maisons, les bateaux, le feu de bois ou la nourriture (ils les mangent comme des bananes). Ses habitants sont pauvres car sur la Totora il est impossible de cultivier quoi que ce soit, ils se nourissent généralement de la pêche et du tourime. C'est donc trop touristique mais vraiment curieux à voir...

C'est le Pérou !!


En Bolivie, le climat est un peu tendu car dans quelques jours a lieu le referendum au cours duquel les Boliviens diront Oui ou Non à la nouvelle constitution proposée par le gouvernement actuel (à propos de ça nous avons vu Evo Morales faire un discours sur la place de Potosi!). On nous a vivement conseillé de quitter le pays avant que ça ne tourne au vinaigre.


Nous voici donc au Pérou ! (Une grande pensée pour Nico, Gé, Guillaume et Ulriche!)


Nous avons longé le Lac Titicaca jusqu'a Copacabana en Bolivie et avons ensuite pris la route vers Puno, ville au bord du Lac.


Quel changement le passage au Pérou: Tous à coup tout paraît plus riche, plus propre, les péruviens sont adorables !


A Puno nous avons goûter aux spécialités culinaires locales: Cevichés (poisson cru cuit au jus de citron) fraichements pêchés dans le lac acompagé de choclo (mais blanc enorme) et de patates douces, cuisine chifa (Chino-péruvienne), fromage frit, etc...

Nous n'avons pas osé gouté au "cuy": le hamster...


Non ceci n'est pas une recette de cuisine, mais n'ayant pas trouvé de photo de Puno, je n'ai pas résisté à la remplacer par une photo kitch de ceviche. Parce qu'il faut le dire au Pérou on mange bien !!!






Interlude

Ohé!!! Il y a quelqu'un qui lit se blog ou quoi ??? Ou j'écris dans le vent ??
Oui je sais celui d'avant il était plus joli illustré avec des photos et tout mais je fais avec les moyens du bord...
J'ai fais un petit effort en volant des photos sur Internet (si ces photos appartiennent et à un lecteur de ce blog et sa publication le dérange, merci de m'en informer et je les enleverai immédiatement) et j'ai modifier la config, pour que tous ceux qui en ont envie puisseny laisser un petit commentaire. Donc plus d'excuses !!

vendredi 16 janvier 2009

Takesi : De la montagne à la foret tropicale


Takesi, en Aymara cela signifie "Souffrir". C'est aussi le nom du chemin inca que nous avons parcouru pendant 2 grandes journées de marches.

1er jour: Tot le matin un bus (dans lequel le chauffeur décide arbitrairement que nous n'avons le droit qu'a un siège pour deux - pour changer) nous mène par une petite route de terre au bord du ravin (ça aussi vous l'avez dèja lu quelque part...) au village Ventilla òu nous débutons la randonnée. Après une bonne heure de marche nous arrivons dans un autre petit village ou un habitant accepte de nous accompagner au sommet avec sa mule pour charger nos sacs à dos.

C'est avec l'arrivée d'une pluie battante et d'en vent glacial que tous ce complique. Grace à cette rando, j'ai découvert l'étrange sensation de ne plus sentir ni mes pieds, ni mes jambes, ni mes genoux, ni mes cuisses, ni mes mains, ni mes bras, ni ma bouche. Un instinct de survie m'a dit que je ne devais pas m'arrêter, surtout pas. Je n'aurais jamais grimpé aussi vite un dénivelé de 1000 mètres pour arriver en 2 heures à plus de 4600 mètres (presque le Mont Blanc!!). Le mal d'altitude? De la gnognotte à coté de ce froid gla-ci-al.
Une fois au sommet notre "mulero" nous laisse en nous montrant le chemin inca qui se dessine au loin. Mais le temps change vite en montagne. Tout à coup une brume épaisse s'abat et le chemin disparait litérralement. Nous nous réfugions à l'abri dans une cabane en pierre, qui, dans son unique pièce sert apparemment de chambre, de cuisine et de toilettes aux bergers. Nous sommes résignées à y passer la nuit si temps ne devient pas plus clément. Et puis notre petite étoile nous amène 4 jeunes randonneurs Boliviens qui connaissent le chemin. Sauvées!

Nous partons ensemble sur le chemin des incas. C'est magnifique. Nous sommes tous petits dans cette vallée de grandes montagnes vertes, de belles cascades, de beaux lacs. Le soir nous arrivons au village de Takesi qui compte 42 habitants. Ce village est ma-gni-fique. Le plus beau village que je n'ai jamais vu. Imaginez des petites maisons de pierres au toit de chaume totalement isolé dans cette vallée de montagnes vertes et au bord duquel coule une belle riviére, entourée de vegétation basse et de pierres couvertes de mousses. Nous elisons domicile dans une maison déserte au sol de terre battue imbibée d'eau et prions pour qu'il ne pleuve pas car le toit est plein de gouttières. Voeu exaucé! C'est étrange de passer une nuit dans un endroit si isolé.

2ème jour: Nous reprenons la route. Le paysage est magnifique. D'abord ces pierres couvertes de mousses, cette rivière, ces montagnes vertes, ces cascades. Plus nous descendons, plus nous découvrons une végétation plus haute et plus dense. La chaleur est humide. Ici les hortensias, les orchidées et autres fleurs dont j'ignore le nom mais qui sont très belles aussi poussent sauvagement et par milliers. Le pont sur la rivière s'étant écroulé nous fesons les Indiana Jones sur des troncs d'arbres. Nous échappons de justesse à une seconde morsure de nos amis les chiens et arrivons finallement, 8 heures de marche plus tard saine et sauves et surtout émerveillés par tous ces paysages incroyables dans le village Chojlla. Un village de mineur en plein coeur de la montagne ou nous passons la nuit et fesons la connaissance de Mateo, un mineur tous jeune, plein d'espoirs et de projets.

Le chemin de Takesi restera certainement mon plus beau souvenir de la Bolivie!

La Paz porte mal son nom


L'arrivée à la capitale la plus haute du monde (qui n'est donc pas la capitale pour ceux qui ont suivi) est impressionnante. De loin les petites maisons aglutinées sur les flancs de la montagnes rapellent un décor de science fiction.

La Paz ressemble à tous sauf la paix (dont elle porte si mal le nom): Une immense ville chaotique et bruyante, des embouteillages de minibus japonais (ici pas de transport public mais plutot du transport collectif, chacun achète son minibus japonnais d'occasion et propose un trajet dans la ville), un concert de klaxon, une cacophonie de cris... La Paz c'est comme beaucoup de ville Bolivienne un marché géant avec des rues à thèmes: La rue ou l'on vend des vetements en laines, celle ou l'on vend des courges geantes, celle ou l'on vend du mais, celle ou l'on vend ces gros gateaux a la cremes...

Lorsque l'on monte à l'Alto (quartier populaire au sommet de la ville), la vue est magnfique: la ville en contrebas, les montagnes gigantesques, l'Ilimani qui domine la ville avec son sommet enneigé...
Dans l'Alto nous sommes surprises par des bonhommes en tissus pendus aux lampadaires. Un otoctone nous explique que lorsque quelqu'un a mal agit, la communauté le poursuit, le tue puis colle cette poupée géante pour que personne n'oublie qu'ici il est permis de se faire justice soi-même... Ca fait froid dans le dos, non?

Et puis ici il y a des originalités qu'on ne voit nul part ailleurs: une boutique qui vend à la fois ses services de sauna, d'appels internationaux et des cercueils ou encore cette patisserie avec sa vitrine de tartes à la crème et de boites à chaussures... Les Boliviens n'en finissent pas de nous étonner...

Tarabuco: Des tissus, plein!




Le dimanche c'est le jour du célèbre marché de Tarabuco. Tous les artisans des villages environnants se retrouvent pour vendre ce qu'ils ont tricotés ou tissés, en laine d'alpaca (c'est chaud!), de vigogne (c'est doux!) ou de lama. Raquel est fascinée par les ponchos, vieux de plusieurs dizaines d'années qui sont tous plus conservés et colorés les uns que les autres. Les sacs tissés sont magnifique eux aussi. Moi j'ai envie d'acheter tous les gants et les bonnets que je trouve, total j'en perd ma belle écharpe en alpaca que m'avaient apportés les rois mages... Grrrr

Sur la route des tisseurs/euses: Maragua que nous ne verrons pas


Fortement intéressées par cette culture de tissage, nous décidons de prendre la route pour Maragua, petit village perdu dans lequel la tradition Jalqua est encore forte, dans lequel nous espèrons rencontrer des tisseurs et des tisseuses à l'oeuvre.

Tot le matin, nous nous dirigeons vers un quartier populaire de Sucre oú nous espèrons trouver un moyen de transport pour nous mener a Chaunaca, à 5 heures de marche du village en question.
L'endroit ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà pu voir en Bolivie: des dames en costumes traditionnels derrière leurs petits stand qui vendent toujours la même chose: des bonbons et des jus de fruits. Tous les postes sont identiques, il y en a des dizaines et des dizaines. Des chiens errants pataugeant dans la boue, des cochons mangeant les ordures éparpillés sur le sol, des enfants vendant de la gelatine fluorescente, et quelques camions qui nous proposent de nous emmener à l'arrière dans leur benne, couverte par un grand plastique bleu pour la pluie.

Nous choisissons finallement quelquechose qui ressemble à un bus. Evidemment il n'y a pas de places assises pour tout le monde, nous payons à une vieille dame que tout le monde bouscule sans égard, la place à coté du chauffeur et nous calons entre le levier de vitesse et le frein à main, le couloir étant envahi par des caisses, des poules et des personnes.

Après 2 heures de chemin de terre au bord de ravin, de sueurs froides et de paysages magnifiques, nous pausons le pied a Chanauca. Minuscule petit village dans lequel nous rencontrons tout de même un centre d'information touristique. La dame qui en est responsable habite en face mais ne daigne pas nous recevoir. Nous demandons notre chemin mais comme d'habitude les explications sont suréalistes:
- "Donc à droite c'est bien ca?"
- "Oui"
- "Donc surtout nous ne prenons pas le chemin de gauche?"
- "Si c'est le chemin de gauche"
- "Ah, donc pas celui de droite?"
- "Si celui de droite"
- "Celui de droite ou celui de gauche?"
- "Oui oui c'est bien ca"......
La communication est souvent difficile car beaucoup de Boliviens ne parlent pas espagnol, mais plutôt Quechua ou Aymara, leur langue maternelle.

Nous nous retrouvons finallement dans la maison en torchis et en paille d'une vieille dame qui recoit la visite de toute sa famille pour la récolte des pommes de terre. Elle nous informe que la pluie a rendue impossible la traversée de la rivière (pour ceux qui ont loupé des épisodes, il est rare de trouver un pont ici) et que nous nous pourrons pas nous rendre à Maraguas. Elle nous propose cependant le gite et le couvert.
Déçue que notre plan tombe ainsi à l'eau (sans jeu de mots), nous avons quand même la chance de trouver un 4x4 qui nous emmène à l'entrée d'un charmant chemin Inca, que nous parcourons et qui nous offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes.

Total, nous n'avons pas vue de tissus, mais de belles montagnes.

Sucre: Les bourgeoises dans la capitale


Et oui detrompez-vous, La Paz n'est que le siège du gouvernement, c'est Sucre l'officielle capitale de la Bolivie (moi non plus je ne savais pas...)! L'étape suivante fut donc cette ville dont le centre est composée de grandes maisons coloniales blanches. Nous avons été surprise d'y trouver des rues goudronnées, des feux rouges, des petites places... Ville plus riche que les précedentes visiblement. Mais comme toute ville Bolivienne, elle a son fameux marché cacophonique, avec son "comedor popular" dans lequel on peux manger de delicieux plats maison pour pas cher si on a pas l'estomac trop fragile.
Mais cette fois nous avons décidé de faire nos bourgeoises et sommes arrivées par hasard dans le resto des Boliviens qui ont du fric. Dans un charmant petit jardin, nous nous sommes gavé de plats plus bons les uns que les autres pour une somme très modique. Le sommet de la ville offre une très jolie vue sur les collines alentours. Nous nous sommes également intéressées au musée du textile car le tissage occupe une place très importante dans la culture locale et avons appris tout plein de choses sur les tissages Jalqua et de Tarabuco.

jeudi 15 janvier 2009

Potosi, la richesse européenne et la pauvreté Bolivienne













D´Uyuni nous prenons la route pour Potosi. Pour l´anecdote (qui se repetera ensuite de nombreuses fois en Bolivie), nous achetons les billets de bus dont les siéges sont les numeros 41 et 42 et decouvrons que le bus ne compte que 35 places. Nous voici donc partis pour 7 heures de routes de terres, assis les uns sur les autres, couchés par terre, ou assis sur des petits tabourets de fortunes installés dans le couloir.

Potosi fut a l époque de la colonisation espagnole, l´une des ville les plus peuplée et riche du monde car son ¨Cerro Rico¨ (la montagne qui domine la ville), regorgeait de mines d´argent. A cette epoque les fers a chevaux etaient faits d´argents et on recouvrait les rues de ce metal précieux lors des fetes. Puis tout cet argent fut acheminés en Europe et les Boliviens qui ont appris l´histoire de leur pays ailleurs que dans des livres d´histoire espagnols affirment que Potosi fut la principale source de richesse de l´Europe. C´est aujourd´hui l´une des villes les plus pauvres de la Bolivie. Le Cerro Rico dans lequel moururent 8 millions d ésclaves et de mineurs (c ´est a dire l´equivalent de la population bolivienne aujourd´hui) ressemblent aujourd´hui a un gruyére est menace de s´effondrer. Il est pourtant toujours exploiter pour d´autres metaux.

J´ai visité une mine en fonctionnement et ca fait froid dans le dos. Vous longez, courbé en deux des couloirs étroits et obscurs. Lorsque vous entendez des cris vous vous jetez contre le mur car des mineurs arrivent en courant avec un wagon de 1 tonne chargé de minéraux. Le wagonnet n´est pas équipé de freins cést le role du mineurs qui cours devant le wagons de faire le freins, les deux courants derriéres sont les accelerateurs. Inutile de préciser que les accidents sont fréquents. Au fond de la mines des puits de plus de 100 métres, des mineurs sont au fond, perforant la pierre, dans la chaleur et la poussiére.

Ils travaillent plus de 10 heures par jour, ne se nourrissant que de feuilles de cocas. Leur esperance de vie est de 35 a 50 ans. Ils sacrifient leur vie pour faire vivre leur famille. Et lorsqu´ il n´y a plus de pére dans la famille, c ´est les fils de 10, 12, 14 ans qui travaillent dans la mine. Tous les jours ils y rentrent sans savoirs s´ils en sortiront, souvent victimes d´eboulements ou de fuite de monoxyde de carbone.

Dans chaque mine veille le ¨Tio¨. Lorsque les esclaves se rebellerent contre leurs bourreaux, ces derniers inventerent ce personnage pour les effrayer. Il s´agit d´un diable qui veille sur la mine et punirait les mineurs qui ne travaillent pas. Un sorte de dieu des enfers (dios) , car dieu ne peut pas entrer dans les entrailles de la terre. La lettre ¨D¨ n´existant pas en Quechua, elle a été remplacé par le ¨T¨, d´ou le Tio. Les premiers et derniers vendredis de chaque mois, les mineurs rendent une petite visite a sa statue et lui offre des feuilles de coca et de l´alcool a 96 degre dont ils boivent egalement une rasade. J´ai gouté, c´est imbuvable! Parfois on lui offre aussi un foetus de lama séché au Tio, on les achète au marché, hum...

Oui je sais il est déprimant cet article, mais quand meme, il faut que ca se sache ce qu il s est passe ici! D'ailleurs je vous conseille un documentaire buenissimo à propos des mines de Potosi. Ca s'appelle "the devil's miners".

La Bolivie un pays...surprenant!


Fin décembre nous passons la frontiére Argentine pour arriver a Villazon en Bolivie. Je n ´arrive pas expliquer s´il s´agit de la machine a ecrire poser sur une petite table au milieu du bureau decrepis du poste de douane, des gens qui vendent de tous sur le trottoirs ou sur les rails du trains mais des le premier pas sur le territoire Bolivien on sent que ce pays est vraiment tres pauvre.
Habituée a l´extreme sympathie des Brésiliens et des Argentins, nous sommes surpris par l´accueil des Boliviens qui soit nous ignorent, soit nous rejettent.
Ouf difficile la transition...

Un blog tout neuf

Comme vous avez pu le lire sur le blog www.viogil.com, j´ai decide de pousuivre le periple sans Gilles. Grosse deception d´amitie et triste lecon de mefiance, j´imagine que cela fait aussi parti de l´apprentissage du voyage.
Mais l´aventure continue avec Raquel d´abord, peut etre seule ensuite...
¨Aquicito no mas¨c´est l´expression qu´utilise tous les boliviens que nous avons croisé sur notre route pour dire ¨Ici tout pres¨ lorsque nous demandions notre chemin, inutile de vous dire que nous nous sommes souvent perdues...