vendredi 16 janvier 2009

Sur la route des tisseurs/euses: Maragua que nous ne verrons pas


Fortement intéressées par cette culture de tissage, nous décidons de prendre la route pour Maragua, petit village perdu dans lequel la tradition Jalqua est encore forte, dans lequel nous espèrons rencontrer des tisseurs et des tisseuses à l'oeuvre.

Tot le matin, nous nous dirigeons vers un quartier populaire de Sucre oú nous espèrons trouver un moyen de transport pour nous mener a Chaunaca, à 5 heures de marche du village en question.
L'endroit ressemble beaucoup à ce que nous avons déjà pu voir en Bolivie: des dames en costumes traditionnels derrière leurs petits stand qui vendent toujours la même chose: des bonbons et des jus de fruits. Tous les postes sont identiques, il y en a des dizaines et des dizaines. Des chiens errants pataugeant dans la boue, des cochons mangeant les ordures éparpillés sur le sol, des enfants vendant de la gelatine fluorescente, et quelques camions qui nous proposent de nous emmener à l'arrière dans leur benne, couverte par un grand plastique bleu pour la pluie.

Nous choisissons finallement quelquechose qui ressemble à un bus. Evidemment il n'y a pas de places assises pour tout le monde, nous payons à une vieille dame que tout le monde bouscule sans égard, la place à coté du chauffeur et nous calons entre le levier de vitesse et le frein à main, le couloir étant envahi par des caisses, des poules et des personnes.

Après 2 heures de chemin de terre au bord de ravin, de sueurs froides et de paysages magnifiques, nous pausons le pied a Chanauca. Minuscule petit village dans lequel nous rencontrons tout de même un centre d'information touristique. La dame qui en est responsable habite en face mais ne daigne pas nous recevoir. Nous demandons notre chemin mais comme d'habitude les explications sont suréalistes:
- "Donc à droite c'est bien ca?"
- "Oui"
- "Donc surtout nous ne prenons pas le chemin de gauche?"
- "Si c'est le chemin de gauche"
- "Ah, donc pas celui de droite?"
- "Si celui de droite"
- "Celui de droite ou celui de gauche?"
- "Oui oui c'est bien ca"......
La communication est souvent difficile car beaucoup de Boliviens ne parlent pas espagnol, mais plutôt Quechua ou Aymara, leur langue maternelle.

Nous nous retrouvons finallement dans la maison en torchis et en paille d'une vieille dame qui recoit la visite de toute sa famille pour la récolte des pommes de terre. Elle nous informe que la pluie a rendue impossible la traversée de la rivière (pour ceux qui ont loupé des épisodes, il est rare de trouver un pont ici) et que nous nous pourrons pas nous rendre à Maraguas. Elle nous propose cependant le gite et le couvert.
Déçue que notre plan tombe ainsi à l'eau (sans jeu de mots), nous avons quand même la chance de trouver un 4x4 qui nous emmène à l'entrée d'un charmant chemin Inca, que nous parcourons et qui nous offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes.

Total, nous n'avons pas vue de tissus, mais de belles montagnes.

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