vendredi 16 janvier 2009

Takesi : De la montagne à la foret tropicale


Takesi, en Aymara cela signifie "Souffrir". C'est aussi le nom du chemin inca que nous avons parcouru pendant 2 grandes journées de marches.

1er jour: Tot le matin un bus (dans lequel le chauffeur décide arbitrairement que nous n'avons le droit qu'a un siège pour deux - pour changer) nous mène par une petite route de terre au bord du ravin (ça aussi vous l'avez dèja lu quelque part...) au village Ventilla òu nous débutons la randonnée. Après une bonne heure de marche nous arrivons dans un autre petit village ou un habitant accepte de nous accompagner au sommet avec sa mule pour charger nos sacs à dos.

C'est avec l'arrivée d'une pluie battante et d'en vent glacial que tous ce complique. Grace à cette rando, j'ai découvert l'étrange sensation de ne plus sentir ni mes pieds, ni mes jambes, ni mes genoux, ni mes cuisses, ni mes mains, ni mes bras, ni ma bouche. Un instinct de survie m'a dit que je ne devais pas m'arrêter, surtout pas. Je n'aurais jamais grimpé aussi vite un dénivelé de 1000 mètres pour arriver en 2 heures à plus de 4600 mètres (presque le Mont Blanc!!). Le mal d'altitude? De la gnognotte à coté de ce froid gla-ci-al.
Une fois au sommet notre "mulero" nous laisse en nous montrant le chemin inca qui se dessine au loin. Mais le temps change vite en montagne. Tout à coup une brume épaisse s'abat et le chemin disparait litérralement. Nous nous réfugions à l'abri dans une cabane en pierre, qui, dans son unique pièce sert apparemment de chambre, de cuisine et de toilettes aux bergers. Nous sommes résignées à y passer la nuit si temps ne devient pas plus clément. Et puis notre petite étoile nous amène 4 jeunes randonneurs Boliviens qui connaissent le chemin. Sauvées!

Nous partons ensemble sur le chemin des incas. C'est magnifique. Nous sommes tous petits dans cette vallée de grandes montagnes vertes, de belles cascades, de beaux lacs. Le soir nous arrivons au village de Takesi qui compte 42 habitants. Ce village est ma-gni-fique. Le plus beau village que je n'ai jamais vu. Imaginez des petites maisons de pierres au toit de chaume totalement isolé dans cette vallée de montagnes vertes et au bord duquel coule une belle riviére, entourée de vegétation basse et de pierres couvertes de mousses. Nous elisons domicile dans une maison déserte au sol de terre battue imbibée d'eau et prions pour qu'il ne pleuve pas car le toit est plein de gouttières. Voeu exaucé! C'est étrange de passer une nuit dans un endroit si isolé.

2ème jour: Nous reprenons la route. Le paysage est magnifique. D'abord ces pierres couvertes de mousses, cette rivière, ces montagnes vertes, ces cascades. Plus nous descendons, plus nous découvrons une végétation plus haute et plus dense. La chaleur est humide. Ici les hortensias, les orchidées et autres fleurs dont j'ignore le nom mais qui sont très belles aussi poussent sauvagement et par milliers. Le pont sur la rivière s'étant écroulé nous fesons les Indiana Jones sur des troncs d'arbres. Nous échappons de justesse à une seconde morsure de nos amis les chiens et arrivons finallement, 8 heures de marche plus tard saine et sauves et surtout émerveillés par tous ces paysages incroyables dans le village Chojlla. Un village de mineur en plein coeur de la montagne ou nous passons la nuit et fesons la connaissance de Mateo, un mineur tous jeune, plein d'espoirs et de projets.

Le chemin de Takesi restera certainement mon plus beau souvenir de la Bolivie!

1 commentaire:

  1. Salut Violaine,

    Je profite d'une petite acalmie dans le boulot ici à Milan en Italie (surement moins exotique que l'Amèrique du Sud mais tout nouveau pour moi également) pour t'écrire un petit mot.

    Super ton blog !! Cela nous fait voyager avec toi et meme si nous ne "voyons" qu'une infime partie de tout ce que tu peux découvrir cela fait rever.

    Bonne continuation et continue à nous donner des nouvelles. Bon voyage :-)

    Sophie BOSC

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