jeudi 15 janvier 2009

Potosi, la richesse européenne et la pauvreté Bolivienne













D´Uyuni nous prenons la route pour Potosi. Pour l´anecdote (qui se repetera ensuite de nombreuses fois en Bolivie), nous achetons les billets de bus dont les siéges sont les numeros 41 et 42 et decouvrons que le bus ne compte que 35 places. Nous voici donc partis pour 7 heures de routes de terres, assis les uns sur les autres, couchés par terre, ou assis sur des petits tabourets de fortunes installés dans le couloir.

Potosi fut a l époque de la colonisation espagnole, l´une des ville les plus peuplée et riche du monde car son ¨Cerro Rico¨ (la montagne qui domine la ville), regorgeait de mines d´argent. A cette epoque les fers a chevaux etaient faits d´argents et on recouvrait les rues de ce metal précieux lors des fetes. Puis tout cet argent fut acheminés en Europe et les Boliviens qui ont appris l´histoire de leur pays ailleurs que dans des livres d´histoire espagnols affirment que Potosi fut la principale source de richesse de l´Europe. C´est aujourd´hui l´une des villes les plus pauvres de la Bolivie. Le Cerro Rico dans lequel moururent 8 millions d ésclaves et de mineurs (c ´est a dire l´equivalent de la population bolivienne aujourd´hui) ressemblent aujourd´hui a un gruyére est menace de s´effondrer. Il est pourtant toujours exploiter pour d´autres metaux.

J´ai visité une mine en fonctionnement et ca fait froid dans le dos. Vous longez, courbé en deux des couloirs étroits et obscurs. Lorsque vous entendez des cris vous vous jetez contre le mur car des mineurs arrivent en courant avec un wagon de 1 tonne chargé de minéraux. Le wagonnet n´est pas équipé de freins cést le role du mineurs qui cours devant le wagons de faire le freins, les deux courants derriéres sont les accelerateurs. Inutile de préciser que les accidents sont fréquents. Au fond de la mines des puits de plus de 100 métres, des mineurs sont au fond, perforant la pierre, dans la chaleur et la poussiére.

Ils travaillent plus de 10 heures par jour, ne se nourrissant que de feuilles de cocas. Leur esperance de vie est de 35 a 50 ans. Ils sacrifient leur vie pour faire vivre leur famille. Et lorsqu´ il n´y a plus de pére dans la famille, c ´est les fils de 10, 12, 14 ans qui travaillent dans la mine. Tous les jours ils y rentrent sans savoirs s´ils en sortiront, souvent victimes d´eboulements ou de fuite de monoxyde de carbone.

Dans chaque mine veille le ¨Tio¨. Lorsque les esclaves se rebellerent contre leurs bourreaux, ces derniers inventerent ce personnage pour les effrayer. Il s´agit d´un diable qui veille sur la mine et punirait les mineurs qui ne travaillent pas. Un sorte de dieu des enfers (dios) , car dieu ne peut pas entrer dans les entrailles de la terre. La lettre ¨D¨ n´existant pas en Quechua, elle a été remplacé par le ¨T¨, d´ou le Tio. Les premiers et derniers vendredis de chaque mois, les mineurs rendent une petite visite a sa statue et lui offre des feuilles de coca et de l´alcool a 96 degre dont ils boivent egalement une rasade. J´ai gouté, c´est imbuvable! Parfois on lui offre aussi un foetus de lama séché au Tio, on les achète au marché, hum...

Oui je sais il est déprimant cet article, mais quand meme, il faut que ca se sache ce qu il s est passe ici! D'ailleurs je vous conseille un documentaire buenissimo à propos des mines de Potosi. Ca s'appelle "the devil's miners".

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